Appel à candidatures
Cycle national 2025

Usages des terres et des mers : quelles trajectoires pour quelle société ?

L’Institut des Hautes Études par les Sciences et la Technologie (IHEST) lance son appel à candidature pour le Cycle national 2025, une formation dédiée aux décideurs de haut niveau issus d’horizons divers (administrations centrales et déconcentrées de l’Etat, entreprises, parlementaires, élus territoriaux, universités, organismes de recherche et agences, corps constitués de la société civile).

Des enjeux primordiaux, des risques majeurs, des nouveaux critères de décision à explorer

Développement des villes, de l’habitat, développement économique, réindustrialisation, politique énergétique, d’approvisionnement en minéraux, en eau, souveraineté, politique agricole, politique alimentaire, protection de la biodiversité, des forêts, des paysages, stockage du CO2 l’ensemble de ces sujets au cœur de l’actualité ont en commun de poser une même question, celle de la compétition entre les usages des espaces et des ressources naturelles. Chacun de ces enjeux, aujourd’hui bien présents dans le débat public, fait l’objet d’orientations de politiques, d’objectifs chiffrés, d’élaboration de modèles économiques par les acteurs privés, de financements massifs, mais traités de manière indépendante.

C’est cet enjeu transversal, aux différentes parties prenantes publiques et privées de la société, identifié comme prioritaire par le conseil scientifique de l’IHEST, que le cycle national va étudier une année durant en explorant la question : quelles trajectoires pour quelle société ? Chaque auditeur, chaque auditrice, y trouvera matière à développer une vision prospective utile à son organisation pour contribuer à relever ce défi.
La promotion explorera les tensions entre les usages. Nourrir les humains, décarboner l’énergie, stocker le CO2, ouvrir des mines, préserver la chaîne du vivant ou préserver l’identité visuelle des territoires ? Si la question de la conjugaison du défi alimentaire et de la valorisation non alimentaire des produits agricoles ou de la mer, pour l’énergie, la chimie ou la pharmacie, n’est pas nouvelle, elle devient brûlante avec la crise climatique, de nombreux secteurs d’activité appuyant leur décarbonation sur l’utilisation de la biomasse. La question du « bouclage de la biomasse » pose la question de l’accès aux ressources et de l’usage des sols, des eaux littorales, de la haute mer et de l’exploitation des grands fonds fragilisés par des besoins humains toujours croissants, dont les conflits d’usage interrogent finalement sur la nature même de ces ressources et sur leur gouvernance, appelant ainsi les points de vue philosophique, juridique et éthique.

• Le cycle analysera la trajectoire actuelle des usages des terres et des mers au regard des cadres réglementaires et agendas internationaux, européens et nationaux, et s’interrogera sur la capacité institutionnelle à orienter vers un équilibre garant d’un développement humain respectueux du vivant. Il analysera la demande sociale, l’acceptabilité sociale, les aspects technologiques, les dynamiques industrielles et financières à l’œuvre, les freins et les leviers.
• Le cycle explorera les réflexions et les expérimentations émergentes. La montée en puissance de la notion de communs, de l’exigence de justice globale, la meilleure compréhension du fonctionnement et des qualités intrinsèques du vivant rebattent les cartes des critères d’appréhension des sujets et renouvellent les critères de décision. La multiplication des tensions territoriales entre légalité et légitimité de l’usage des sols et de l’eau en témoigne chaque jour dans l’actualité.

Cela nous amènera à nous interroger avec exigence sur la question de la gouvernance des ressources et celle des modalités de délibération, centrales pour concilier les intérêts divergents et assurer à l’ensemble des parties prenantes la sécurisation de la mise en œuvre des trajectoires prospectives.

Si le sujet peut a priori paraître technique et réservé aux seuls experts, il est avant tout porteur de questions décisives pour le débat public. Les questions qu’il soulève, on le voit, ne relèvent pas uniquement de l’ingénierie : ce sont des questions où s’affrontent des options, des modèles de développement, des valeurs, bref, des choix de société. Comment donc, avec les sciences, dans un environnement largement marqué par les incertitudes et les imprévus, rendre compte de ces conflits, les expliciter, identifier les intérêts et les stratégies en jeu, dépasser les controverses et suggérer des chemins de transformation qui s’émancipent de modèles de gestion trop souvent conçus pour la continuité ?

Durée de la formation

La formation se déroulera entre mars et novembre 2025, sur 35 journées réparties entre 28 jours de session et 7 jours de travail personnel, alternant sessions en présentiel, modules en ligne, ateliers et visites de terrain.

A travers les sessions et grâce au travail collectif et personnel, les auditeurs et auditrices auront, à l’issue du cycle, intégré la pratique de la démarche scientifique et développé leur capacité à éclairer la décision et à proposer de nouvelles trajectoires.

Calendrier

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Public cible

Le cycle national de formation de l’IHEST s’adresse aux cadres et dirigeants issus de tous horizons professionnels, soucieux de développer leurs compétences pour mieux appréhender la complexité des enjeux et agir en décideurs éclairés et responsables.

Pour candidater

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 6 janvier 2025.

Les candidats pré-sélectionnés sont invités à des entretiens avec les membres de l’équipe pédagogique à l’issue desquels le groupe définitif est constitué. Les entretiens seront organisés début décembre 2024 avec une publication des résultats fin décembre 2024.

Tarifs :

• 15 000€ pour les Entreprises publiques / EPIC / Entreprises privées de + 5 000 salariés

• 8 500€ pour les Administrations et établissements publics administratifs, EPST, EPSCP, Entreprises publiques / EPIC / privées de 250 à 5 000 salariés

• 5 000€ pour les entrepreneurs individuels, Epic et entreprises de – 250 salariés, profession libérale, élus nationaux, régionaux et locaux et journalistes.