Conférence de Marc-Antoine EYL-MAZZEGA, directeur du centre Energie et Climat de l’Institut français des relations internationales (IFRI) à l’occasion de la clôture officielle du cycle national 2025, qui s’est tenu le jeudi 6 novembre 2025.
L’intervention de Marc-Antoine Eyl-Mazzega explore en profondeur la notion de souveraineté énergétique. Il aborde l’urgence de réduire notre dépendance aux hydrocarbures importés à la lumière de la hausse continue des températures globales. Il met en perspective l’interdépendance des économies globales via les chaînes de valeur et le besoin crucial de résilience. La Chine est positionnée comme une nation émergente dominatrice dans le secteur des énergies bas carbone, tandis que les États-Unis concentrent leurs efforts sur l’Intelligence Artificielle pour garder un potentiel de supériorité.
L’Europe est décrite comme étant à la croisée des chemins : jonglant entre les préoccupations de réindustrialisation, de sécurité énergétique efficace et des investissements massifs dans les infrastructures durables. Le point est également mis sur son déficit commercial croissant avec la Chine, alimenté par les importations de technologies renouvelables à bas coût.
D’autres défis, tels que la gestion de la transition énergétique et minière, sont abordés au regard des capacités limitées de production locale et les déséquilibres économiques et industriels stratégiques. L’Afrique, bien que peu présente dans la discussion, est mentionnée brièvement comme un acteur démographique et économique important encore sous-exploité au niveau des infrastructures et investissements.
La clé vers l’avenir, selon Marc-Antoine Eyl-Mazzega, repose sur le développement d’un système énergétique résilient, diversifié et plus intégré au niveau régional et mondial. L’accent est mis sur le besoin d’une politique industrielle unifiée qui inclut la standardisation, l’innovation, et l’incorporation locale de chaînes de valeur pour diminuer la vulnérabilité économique et garantir une transition énergétique équilibrée et durable.
En conclusion, cette présentation éclaire sur la complexité des défis énergétiques du XXIe siècle, imbriquant les enjeux de souveraineté nationale avec la nécessité d’une coopération internationale stratégique face aux enjeux géopolitiques et climatiques pressants.

