Quels sont les déterminants de l’artificialisation des sols agricoles? Quels sont les impacts de celle-ci sur la production alimentaire? Comment agir pour préserver les terres agricoles?
Ces questions sont abordées dans ce webinaire, qui s’est déroulé le 15septembre 2022 dans le cadre du séminaire « Sols et ressourves foncières : pour un usage durable », organisé en partenariat avec la Banque des territoires et le Hub des territoires.
Avec Bertrand SCHMITT, directeur de recherche honoraire en économie à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), auditeur IHEST promotion Boris Vian (2013-2014)
Discutants : Gaël LOUESDON, coordinateur de Terre de Liens Normandie, Stéphane ROY, directeur général de la Chambre d’agriculture du Cher, auditeur IHEST promotion Christiane Desroches-Noblecourt (2011-2012)
« La définition de l’artificialisation est une définition statistique, par la négative. Au départ, on a cherché à analyser les usages des sols pour essayer de repérer les usages agricoles, les usages forestiers et les usages naturels (les absences d’usage). Et le sol s’est appelé « sol artificialisé ».
Aujourd’hui on a essayé en France, dans un décret d’avril 2022, de donner une tentative de définition positive au sens où l’artificialisation se définit en 5 catégories (hors usage des espaces naturels, des espaces agricoles, et des espaces forestiers) : le tissu urbain en continu (sol artificiel), l’ensemble des infrastructures routières (artificiel revêtu mais non urbain), l’ensemble des habitats dispersés (artificiel revêtu), les routes non revêtues (artificiel non perméable), les couverts de nature en ville et en périphérie (espaces considérés comme artificiels mais perméables et parfois enherbés). […] On a souvent tendance à confondre artificialisation et urbanisation ou extension de l’espace urbain. On a aussi tendance à confondre artificialisation et imperméabilisation.
Derrière le terme d’artificialisation, nombreuses sont donc les ambiguïtés à lever pour mieux comprendre le rapport notamment à l’agriculture et à la biodiversité. ».